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Mongala : d’anciennes victimes des inondations remercient Caritas pour l’appui à leur délocalisation

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Bumba, le 23 avril 2019 (caritasdev.cd) : près d’une centaine de familles, victimes cycliques des inondations dans le Territoire de Bumba, sont aujourd’hui sauvées de cette catastrophe naturelle grâce à la Caritas. Elles remercient la Caritas de leur avoir apporté divers appuis pour  consolider leur délocalisation. Cette action de Caritas a plusieurs avantages : réduction du  taux de mortalité infantile (noyade) ; scolarisation des enfants ; diminution de perte des Articles Ménagers Essentiels (AME) ; diminution des maladies d’origine hydrique (paludisme, fièvre typhoïde) ; stabilisation des ménages dans les nouveaux sites de délocalisation » ; circulation monétaire au niveau du village.

En effet, les inondations sont parmi les aléas climatiques qui frappent une bonne partie de la population de la Province de la Mongala. Les érosions et les vents violents sont les deux autres catastrophes qui menacent cette population. Grâce au financement du Gouvernement belge (Direction Générale de Développement/DGD), à travers la Caritas International Belgique (CI.be), et en collaboration avec Caritas Congo Asbl, les Caritas-Développement Diocésaines de Lisala et de Lolo ont exécuté le programme d’appui à la Résilience des Communautés vulnérables aux Risques des Catastrophes (PRRC), de juin 2016 à décembre 2018.

L’objectif général de ce programme a été de contribuer à l’atténuation des effets des catastrophes et au renforcement de la résilience de ces communautés. Caritasdev.cd propose dans les lignes suivantes quelques témoignages d’ anciennes victimes des inondations,  bénéficiaires de ce programme aujourd’hui délocalisés sur de nouveaux sites, particulièrement celui de de Lundu  (à 12 km de la Cité de Lolo).  ).

Plusieurs actions pour la délocalisation des victimes des inondations

 Les équipes de la Caritas-Développement Lolo affectées à ce projet, renforcées par les Comités RRC issus de la population, ont d’abord commencé par la sensibilisation de la communauté sur les conséquences des inondations. Elles ont ensuite procédé à l’identification des ménages vulnérables volontaires à la délocalisation et au plaidoyer auprès des APA (Autorités Politico-Administratives) pour l’octroi des terrains.

 La Caritas-Développement Lolo a ainsi supervisé la délimitation, le défrichement et le dégagement des terrains octroyés, en collaboration avec les chefs de terre et les communautés concernées. Avec son plan de lotissement élaboré, elle a procédé à l’achat et distribution des matériaux de construction (pieux de fondation; pieux de pourtours; pailles; lianes; roseaux; grandes et petites traverses...). La construction proprement dite de nouvelles habitations ont été faite par les communautés elles-mêmes, avant que Caritas leur apporte un autre appui en équipements (portes, fenêtres, charnières, clous; cadenas et porte-cadenas).

C’est dans ce contexte que sont intervenues la délocalisation/déménagement  et l’habitation dans de nouvelles maisons, fruit dees témoignages ci-après.

Mr Jean-Pierre Lokango devant sa maison
Mr Jean-Pierre Lokango devant sa maison

Mr Jean-Pierre Lokango, pêcheur marié et père de six enfants, est le premier délocalisé à occuper le quartier Caritas le 10 juin 2018. « J’ai été très ravi de ce projet de délocalisation organisée par la Caritas. Puisque là où j’habitais avant avec ma famille, nous étions menacées par les inondations, les érosions et les vents violents. Ce projet m’a alors donné la chance de vivre en paix ici. Tous ces aléas-là ne m’atteignent plus, bien qu’ici il y a un peu d’humidité.   J’ai reçu du projet les pailles, bois de construction, sticks, terrain, porte, avec tout ce qu’il faut pour la construction. Il y a 24 maisons ici. Nous collaborons très bien par rapport à là d’où nous venons, où les disputes étaient quotidiennes. etc. Par ailleurs, le projet de Caritas nous a remis avant des draps, beaucoup d’articles ménagers essentiels, après c’était des intrants de pêche et d’agriculture, enfin des porcs pour l’élevage. Pour moi, le bilan de ce projet est positif. Ce projet peut continuer, car nous sommes satisfaits de la manière dont il est géré jusque-là ».

 Pour sa part, Madame Nganga  vit avec son mari (à côté d’elle sur la photo) et huit enfants. Ils habitaient à environ 500 mètres de sa maison actuelle. « Je suis aujourd’hui ici au quartier Caritas avec ma famille grâce à Caritas qui nous a sauvés d’un lieu où nous souffrions des inondations périodiques. C’était très insalubre. La maison était toujours inondée; les eaux emportaient nos ustensiles de cuisine et les habits, mais remplissaient aussi la toilette, avec tous les risques des maladies de diverses dont la fièvre typhoïde.  Caritas nous a donné des conseils et des matériaux pour nous délocaliser.  Et ici, nous ne soufrons plus d’inondations. Caritas nous a vraiment beaucoup aidés. Nous souhaiterions que ce projet revienne pour continuer à nous appuyer. Mais, sachez que nous avions reçu des intrants de pêche, des assiettes, cuillères, marmites, etc. Vers la fin du projet, nous avons reçu des porcs. Si nous sommes aujourd’hui comme ceci, c’est grâce à ce projet ». Mme Nganga reconnait aussi l’existence d’une bonne entente entre les délocalisés et leurs familles.

Chef du Groupement de Yalingimba, Mr François Bowale
Chef du Groupement de Yalingimba, Mr François Bowale

Pour mémoire, le site de Lundu est à 12 kms de la Cité de Lolo, située à 75 km de la ville de Bumba. Le Chef du Groupement de Yalingimba (dont dépend la localité de Lundu) a octroyé un espace à la Caritas-Développement Lolo pour délocaliser une soixantaine de ménages recensés, victimes régulières des inondations. Jusque-là, c’est une trentaine de familles qui a déjà bénéficié de cette délocalisation. Un autre site est en préparation pour le reste des ménages, à 2 kms du quartier Caritas (le site des délocalisés actuellement opérationnel). « Il reste encore en principe 30 autres ménages recensés. Mais, en réalité, il en reste beaucoup plus, parce que les deux localités de Lundu-Lokele et Lundu-Beach sont toujours inondés pendant la saison de pluie », a reconnu le Chef François Bowale Akete. Il est aussi 1er Conseiller du Comité RRC du site de Lundu-Isamba. « C’est ainsi que nous avons répondu positivement à la demande de Caritas International Belgique, en cherchant pour ces ménages sinistrés un endroit où ils seront désormais à l’abri de ces inondations de la rivière Itimbiri », s’est-il réjoui. Pour lui, l’appui de la Caritas International Belgique est attendu pour lancer cette seconde délocalisation. « Je remercie beaucoup Caritas Belgique et notre Evêque du Diocèse de Lolo pour ce projet et les œuvres réalisées »», a-t-il conclu.

Propos recueillis par Guy-Marin Kamandji

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