Ce programme multi-acteurs et multi pays intervient dans 14 pays d’Afrique francophone et de l’Océan Indien: Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Centrafrique, Comores, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Mali, République Démocratique du Congo, Madagascar, Niger, Sénégal, Tchad et Togo et en France. Il impacte également la coordination continentale Caritas Africa.
Le programme touche l’étendue des territoires de ces 14 pays africains dans la mesure où l’activité des 14 Caritas concernées est d’ampleur nationale. La coordination nationale de chacune de ces Caritas est basée dans la capitale (politique ou économique): Cotonou, Ouagadougou, Bujumbura, Bangui, Moroni, Brazzaville, Abidjan, Bamako, Kinshasa, Antananarivo, Niamey, Dakar, Ndjamena et Lomé.
Ce programme succède à une première phase cofinancée par l’AFD de septembre 2011 à décembre 2015.
À la fin de cette deuxième phase (2016-2018), il sera envisagé une troisième et dernière phase dans la perspective de transférer la gouvernance du programme à l’organisation Caritas Africa, tête de réseau continental.
Contexte et Enjeux du programme
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) lancés par les Nations Unis en 2000 arrivent à leur fin en 2015. Le rapport 20151 des Nations Unies stipule que le déclin de la pauvreté s’est accéléré au cours de la dernière décennie cependant les progrès sont encore insuffisants en Afrique. « Toutes les régions en développement, excepté l’Afrique subsaharienne, avaient atteint fin 2011 la cible visant à réduire de moitié la proportion de personnes vivant dans une extrême pauvreté ». « Plus de 40 % de la population d’Afrique subsaharienne vit toujours dans une extrême pauvreté en 2015 » et c’est en « Afrique subsaharienne où la pauvreté est la plus sévère ».
Par ailleurs, l’Afrique et l’Océan Indien ont connu et connaissent une succession de crises qui les ont conduits à une fragilisation des États, minés entre autres par la mauvaise gouvernance, la corruption et la gabegie. Les populations africaines font face à une administration défaillante et qui assure difficilement le développement et la sécurité du pays. Les principaux indicateurs sociaux sont souvent alarmistes. Le taux de pauvreté est supérieur à 45% dans 12 des 14 pays concernés par le programme. Ces instabilités chroniques ont pour conséquences une mauvaise gestion, des intérêts partisans, un mal développement, un échec des processus démocratiques, des discriminations et des tensions interethniques et/ou interconfessionnelles.
Comme le soutient la communauté internationale, pour redonner espoir et répondre à ces problèmes, il est impératif pour les États de conduire des changements structurels profonds avec tous les acteurs de la société, afin de promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous, à des fins de développement durable. Sur le terrain, les 14 partenaires Caritas, au sein de leur Société Civile et en relation avec leur État, sont très engagés sur ces problématiques.