A côté des burundais qui rentrent de la Tanzanie facilités par le HCR , d’autres rentrent du Rwanda et d’autres pays de la région. Refoulés, forcés de rentrer ou décident eux même de rentrer en cachette, ils sont arrivés dans leurs zones de retour.Plus de 2985 burundais ont été expulsés et d’autres sont en situation de retournés spontanés dans le diocèse de Muyinga. Jusqu’aujourd’hui, ils n’ont jamais bénéficié d'aucun soutien malgré leur situation humanitaire déplorable. Même ceux qui ont bénéficié du paquet retour du HRC l'ont déjà épuisé.
La famille de Mbarushimana Vénérande est arrivée dans la commune de Ntega en novembre 2017 parmi les premiers rapatriés en provenance de la Tanzanie. Sa famille est faite de 5 membres, la femme chef de ménages et ses quatre enfants. Nous avons trouvé la femme assise sur une natte soufrant d’une maladie inconnue. Elle est de la colline Rwimbogo , un membre de la Caritas locale nous a fait visiter quelques vulnérables de sa colline « Je suis malade depuis un mois mais je n’ai pas des moyens pour aller me faire soigner, je n’ai même pas de quoi manger et à donner à mes enfants , ce qui me fait souffrir davantage. Le paquet retour que nous avons eu est terminé trois mois après, depuis lors nous vivons de la mendicité. »
Cette famille n’a même pas de maison, au retour de la Tanzanie, ils ont trouvé leur maison en mauvais état, une partie a été détruite mais ils sont obligés d’y vivre malgré son état. La famille n’a pas d’espace à cultiver, ils n’ont qu’une petite parcelle occupée par la maison. Avant de partir en Tanzanie, ils avaient hypothéqué la petite propriété autour de la maison. Ils demandent d’être assisté en vivres, non vivres et la reconstruction de sa maison.
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A côté des rapatriés par le HCR , des burundais qui étaient partis au Rwanda dans le pays voisin de la province de Kirundo sont retournés sans aucune assistance. C’est le cas de Juvénal Bizimana qui est rentré en mai dernier. Souffrant d’une maladie qui a attaqué au niveau de ses deux pieds, cet homme de 27 ans mais qui ressemble à un vieux de 60 ans est retourné dans le pays sans aucune assistance. Séparé avec sa femme et son enfant, il a préféré aller vivre avec une autre personne vivant avec un handicap dans une maisonnette en paille de moins d’1 mètre carré. Personne ne peut y croire qu’il y a une personne qui pourrait y vivre mais deux vulnérables dorment dans cette maison ci- haut en paille. Il souhaite une assistance d’une maison, de la nourriture et des soins de santé car ces deux jambes souffrent énormément.
Suite aux difficultés économiques que vivent certaines familles de la colline Rwimbogo , une femme chef de ménage est parti chercher la vie dans une autre province juste après le stock du HCR laissant son enfant seul à la maison. Un membre de la Caritas nous a fait savoir que c’est la meilleur période d’assister les victimes surtout en semence pour ceux qui ont de la terre pour pouvoir cultiver à partir de la prochaine saison qui s’annonce bientôt.
Source: Caritas burundi